Le Ginkgo Biloba en complément de la Phosphatidylsérine pour améliorer la mémoire

LE GINKGO BILOBA

 

Apparu il y a environ 200 millions d’années, et originaire de Chine, le Ginkgo biloba, est la plus ancienne espèce d’arbre ayant survécu sur la terre. Aujourd’hui cultivé partout dans le monde, le Ginkgo Biloba est le seul produit contenant des ginkgosides, substances uniques connues pour avoir des propriétés vasodilatatrices (qui augmentent le diamètre des vaisseaux sanguins). Ces substances ont également des vertus anti-oxydantes puissantes qui stoppent les dégâts liés aux radicaux libres.

 

Le Ginkgo Biloba a fait l’objet de très nombreuses recherches, généralement à partir d’un extrait standardisé connu sous le nom d’EGb 761, qui est un mélange complexe purifié de molécules obtenues à partir des feuilles de Ginkgo Biloba, élaboré par la société Wilmar Schabe, de Karlsruhe en Allemagne. Notons que l’EGb 761 a reçu l’approbation du gouvernement allemand pour le traitement de la maladie d’ALZHEIMER (AD). Voici ce que nous connaissons généralement du Ginkgo Biloba et de son impact sur la mémoire :

 

Le Ginkgo Biloba améliore la circulation du sang. Utilisé comme traitement standard en Europe chez les personnes ayant des problèmes de circulation sanguine, le Ginkgo Biloba réduit la « viscosité sanguine » et augmente la tonicité des capillaires. Chacune de ces fonctions ayant un effet bénéfique sur la circulation sanguine cérébrale, cela explique pourquoi on vante publiquement les mérites du Ginkgo Biloba dans l’amélioration de la mémoire.

 

 Le Ginkgo Biloba interrompt la détérioration de l’hippocampe. Cette zone cérébrale joue un rôle essentiel dans la mémoire. Elle peut se détériorer en raison du stress ou comme résultat naturel du vieillissement. En théorie, les capacités du Ginkgo Biloba à contribuer au blocage de cette détérioration devraient améliorer la mémoire ou, pour le moins, arrêter son déclin à long terme.

 

 Le Ginkgo Biloba est un antioxydant efficace. Des études sur des animaux donnent un certain crédit à la thèse selon laquelle le Ginkgo Biloba est un antioxydant exceptionnel. Il est efficace, par exemple, dans la protection du tissu rétinien de ces animaux contre les lésions causées par les radicaux libres, ce que ne peuvent accomplir la plupart des autres compléments nutritionnels. Bien que cette caractéristique n’ait rien à voir avec la mémoire, elle nous suggère que le Ginkgo peut être utile en prévenant les lésions radicalaires cérébrales (et, si  c‘était le cas, le Ginkgo agirait sur la mémoire). En parallèle, le Ginkgo Biloba a d’autres effets bénéfiques sur la santé, allant de la protection du nerf optique des rats contre les lésions provenant du diabète, à la réduction de la période d’endormissement des souris anesthésiées. Encore une fois, ces études sont évidemment éloignées de notre préoccupation concernant la mémoire, mais elles confortent le point de vue largement partagé que le Ginkgo Biloba est un remède antioxydant précieux et puissant, et elles sont ainsi la base à partir de laquelle l’enthousiasme pour le Ginkgo Biloba comme stimulant de la mémoire doit être évalué.

 

Quand on en vient aux études entreprises spécifiquement pour mesurer l’efficacité du Ginkgo Biloba dans les problèmes de mémoire, on trouve un très grand nombre de recherches assez fructueuses. Cependant, leurs résultats sont quelque peu hétérogènes.

 

Chez les souris de laboratoire, l’extrait de Ginkgo Biloba a amélioré de manière significative la mémoire à court terme et la fluidité membranaire, mais n’a pas joué sur la mémoire à long terme.

 

D’autres recherches européennes ont montré que l’EGb 761 protège les membranes des cellules neuronales contre les lésions des radicaux libres chez des souris qui vieillissent et, de ce fait, améliore leurs fonctions cognitives et, vraisemblablement, leur mémoire. Récemment, le docteur Jerrold C. Winter de l’université de l’Etat de New York, à Buffalo, a déterminé que l’EGb 761 a non seulement amélioré la mémoire des rats, mais qu’il a également prolongé leur vie d’une manière significative, en comparaison avec les rats n’ayant pas reçu de Ginkgo Biloba.

 

Pour vérifier si le Ginkgo Biloba a la même aptitude de stimulant de la mémoire chez les humains, et pour tenter de confirmer les divers, et nombreux, comptes-rendus concernant l’efficacité présumée du Ginkgo Biloba, une équipe de psychiatres américains, de plusieurs  écoles médicales universitaire, dirigée par Pierre Le Bars, docteur en médecine et Ph D., a conduit une étude d’une année randomisée, en double aveugle, et contrôlée par un placebo, sur 309 patients, souffrant de démence, de légère à sévère, causée par la maladie d’Alzheimer ou d’autres affections.

Cette étude a fait passer un vent de tempête dans la presse américaine et parmi les consommateurs, et elle a au moins triplé les ventes de Ginkgo Biloba. Cependant, la fureur était fondée sur une compréhension exagérée des résultats de cette étude. En fait, sur les 202 patients qui ont participé à l’essai, il n’y avait que des améliorations limitées (ou un ralentissement dans la vitesse de détérioration), bien que statistiquement significatives, dans les performances cognitives, do la mémoire, et une amélioration sensible de l’attitude sociale, chez ceux qui avaient reçu l’EGb 761 (l’attitude sociale n’est pas comparable à la mémoire, bien sûr, mais elle implique la mémoire et elle est donc considérée par les défenseurs du Ginkgo comme une démonstration de son efficacité). Néanmoins, la communauté médicale et scientifique américaine a remis en cause une partie de la méthodologie des recherches et, ainsi, a exprimé son scepticisme concernant les résultats obtenus. Malgré cela, les chercheurs, plus optimistes que d’autres, ont conclu que : « l’EGb était sans danger et semblait capable de stabiliser et, dans un nombre substantiel de cas, d’améliorer la performance cognitive et l’attitude sociale des patients déments, pendant 6 mois à 1 an. Bien que modestes, les modifications induites par l’EGb étaient… d’une amplitude suffisante pour être reconnues par les personnels soignants ».

 

Ainsi, le Ginkgo pourrait améliorer, légèrement, les patients souffrant de maladie d’Alzheimer. Cependant, rien dans cette étude ne suggère que le Ginkgo soit utile pour les troubles de la mémoire lié à l’âge. D’ailleurs, puisqu’il semble avoir son impact majeur sur la vasodilatation, et non sur la reconstitution, ou l’arrêt de la détérioration, d’une partie ou d’une autre de la structure cellulaire cérébrale, il y a peu de raisons de croire qu’il agira d’une manière préventive en empêchant la survenue de les troubles de la mémoire lié à l’âge, qui n’a rien à voir, la plupart du temps, avec la diminution de la circulation sanguine.

 

 En 1992, un groupe de scientifiques allemands, dirigés par E. Grassel, a étudié les effets du Ginkgo Biloba sur la mémoire à court terme de 72 patients souffrant d’insuffisance cérébrale. Dans cette étude en double aveugle, contrôlée par placebo, le rythme de l’apprentissage fut mesuré au début de l’étude, après 6 semaines et, de nouveau après 24 semaines. Les résultats ont montré une amélioration significative dans le groupe test, mais aucune dans le groupe placebo.

 

 Dans une étude française, entreprise l’année suivante, et menée par H Allain, 18 hommes et femmes, avec un âge moyen de 69.3 ans et souffrant des troubles de la mémoire lié à l’âge  ou d’AD légère, ont été comparés pour la vitesse du traitement de l’information à un groupe placebo équivalent. Le groupe test montra des performances sensiblement meilleures que le groupe de contrôle.

 

Bien que les résultats de ces trois études soient généralement positifs, d’autres études, malheureusement, indiquent que le Ginkgo n’a que peu, ou pas, d’efficacité sur le soulagement de l’AD, le ralentissement des troubles de la mémoire liés à l’âge ou l’amélioration de la mémoire. Même dans ces trois études positives, nous ne savons pas si le taux de renvoi élevé dans l’étude de Le Bars évoquée ci-dessus (de 309 participants à 202) était dû au fait que ces gens ne ressentaient aucun bénéfice ou avait d’autres origines.

 

De même, pour la plupart des médecins et des chercheurs, le verdict concernant le Ginkgo Biloba n’est toujours pas évident. Bien des questions demeurent, telles que : à quel moment est-il efficace, à quel dosage faut-il le prescrire, pendant combien de temps et pour quels troubles spécifiques ? Nous n’avons également aucune information sur l’équivalence des produits disponibles dans le commerce avec l’EGb 761. De ce fait, bien d’autres experts partagent cette opinion, c’est-à-dire que, bien que le Ginkgo Biloba puisse avoir une efficacité limitée en retardant légèrement les progrès de la maladie d’Alzheimer, il n’existe aucune preuve concluante qu’il donne réellement des résultats dans l’amélioration des troubles de la mémoire liés à l’âge et, presque à coup sûr, il est loin d’être aussi efficace que la Phosphatidylsérine.

 

Une inquiétude concernant des effets négatifs ou contre indications éventuels du Ginkgo biloba a conduit la Canadian Heath Protection Branch à organiser un débat. Ils en conclurent que, bien que des effets toxiques avaient été associés au fruit, à la pulpe du fruit et aux graines, les feuilles du Ginkgo biloba, et les extraits de feuilles, ne constituaient aucune menace pour la santé. Les autorités canadiennes autorisent donc la vente des produits à base de Ginkgo, avec la réserve qu’ils ne comportent aucune mention directe ou implicite d’un effet thérapeutique ou pharmacologique quelconque. Dans la mesure où le Canada est notoirement conservateur dans ses évaluations des dangers potentiels des compléments nutritionnels, nous estimons que leur agrément pour le Ginkgo constitue une approbation implicite de son absence de danger. De plus, les résultats canadiens sont en accord avec ce propre point de vue selon lequel, en dehors des inquiétudes théoriques associées à la fluidification sanguine signalées ci-dessus, le Ginkgo est un complément nutritionnel sans danger pour la plupart des gens.

 

Le Ginkgo biloba est disponible dans presque tous les magasins d’alimentation naturelle, dans les pharmacies et les supermarchés aux Etats-Unis, en tant que complément alimentaire.

Après avoir évalué les recherches sur le Ginkgo Biloba et, tout particulièrement, la grande étude publiée dans le JAMA, notre conclusion est que le Ginkgo peut être un complément utile à la Phosphatidylsérine et au reste du traitement de la mémoire, mais qu’il ne constitue probablement pas un complément nutritionnel valable pour soulager les troubles de la mémoire liés à l’âge, par lui seul.

Share and Enjoy:
  • Print
  • Digg
  • StumbleUpon
  • del.icio.us
  • Facebook
  • Yahoo! Buzz
  • Twitter
  • Google Bookmarks

NeuroBooster Phosphatidylsérine

Acheter de la Phosphatidylsérine