Etudes cliniques sur la Phosphatidylsérine

La majorité des études réalisées, ont été conduites selon les bonnes pratiques scientifiques.
Il s’agit d’études pour lesquelles les critères d’inclusion retenus sont bien définis et garantissent une homogénéité convenable du groupe de sujets au hasard l’étude est dite alors randomisée.

Contexte des études cliniques:

Il s’agit la plupart du temps d’études dites «en double aveugle » qui sont le modèle utilisé dans les protocoles d’essais des laboratoires pharmaceutiques. Même si ce modèle a ses limites, c’est le moyen le plus objectif pour juger si un produit agit réellement sur l’organisme « Double aveugle » signifie que ni les chercheurs ni les sujets de l’étude ne savent qui a reçu le traitement et qui a reçu un placebo.

Dans la plupart des études réalisées après 1984 (par exemple celle d’Amaducci et de Crook) les critères retenus sont ceux que la NINCDS-ADRDA (National Institut of Neurological and Related Disorders and Stroke – Alzheimer’s Disease and Related Disorders Association) qui ont été adoptés par l’ensemble de la communauté scientifique. Ainsi, le diagnostic posé par les différentes équipes et les conclusions sur l’efficacité du traitement peuvent être comparées.

Ces conditions ont permis la réalisation d’études multicentriques d’envergure telle que celle de Cenacchi et al. (1993) qui fait autorité.

La Phosphatidylsérine fait l’objet de plus de 21 essais en double aveugle. Il en ressort chaque fois qu'elle présente un intérêt incontestable au niveau des fonctions cognitives. Cette accumulation de données cliniques fait ressortir les éléments suivants :

•    La Phosphatidylsérine améliore la mémoire, la capacité d’apprentissage et les autres fonctions cognitives chez les sujets présentant des altérations par rapport à d’autres sujets du même âge.

•    La Phosphatidylsérine améliore la vie au quotidien de sujets présentant des troubles sévères de perte de mémoire.

•    La Phosphatidylsérine agit sur la mauvaise humeur (dépression) à la fois chez des sujets âgés et jeunes.

•    La Phosphatidylsérine peut contribue à une meilleure gestion du stress à la fois physique et émotionnel.

•    La Phosphatidylsérine présente un potentiel intéressant pour les enfants présentant des problèmes d’agitation et de concentration.

•    La Phosphatidylsérine administrée sous la forme concentrée de compléments alimentaires est bien tolérée et ne présente pas d’effets secondaires indésirables.

Aux Etats-Unis, la FDA (Food and Drug Administration), réputée sceptique et toujours réservée sur les revendications santé, a autorisé les termes traduits ci-dessous :

•    « La phosphatidylsérine(PS) est susceptible de réduire les risques de dysfonctionnements cognitifs liés à l’âge. Des recherches préliminaires très limitées suggèrent que la Phosphatidylsérine est susceptible de réduire les dysfonctionnements cognitifs liés à l’âge. La FDA conclut qu’il y a peu d’évidence scientifique pour confirmer cette revendication. »

•    « La phosphatidylsérine (PS) est susceptible de réduire les risques de démence liés à l’âge. Des recherches préliminaires très limitées suggèrent que la Phosphatidylsérine est susceptible de réduire les risques de démence liés à l’âge. La FDA conclut qu’il y a peu d’évidence scientifique pour confirmer cette revendication ».

Considérant le scepticisme et la rigidité légendaires de cette institution vis-à-vis des compléments alimentaires et des revendications autorisées, ce texte qu’il faut lire mot à mot, suggère en premier lieu que la Phosphatidylsérine ne présente aucun aspect dangereux. Même si elle émet des réserves, il s’agit plutôt d’un encouragement à développer plus d’études cliniques.

Résultats des études:

Nous consignerons ici les résultats de quelques études significatives.

Etude de Cenacchi et al (1993):

Il s’agit d’une étude randomisée, contrôlée, réalisée en double aveugle qui avait pour but d’évaluer l’efficacité d’un traitement à long terme avec la phosphatidylsérine d’origine bovine sur les troubles cognitifs et comportementaux de 494 sujets présentant un tableau clinique pouvant être qualifié de « modéré à sévère ». Pour être inclus dans l’étude, les patients devaient avoir plus de 65 ans, avoir un score de 10 à 23 au test dit « Mini Mental State Examination » – MMSE – (Folstein et al., 1975) et entrer dans la catégorie « modérément à sévèrement atteints » définie selon l’échelle de détérioration globale de Reisberg – 1983 – (Global Détérioration Scale. GDS, niveau 4-6). Juste avant le début du traitement, les sujets subissaient un test d’évaluation symptomatique (à partir des échelles d’évaluation de Wells (1979) et Blessed et al. (1968). Etaient exclus de l’étude les sujets atteints d’une maladie d’Alzheimer très sévère (GDS, niveau 7), de Parkinson ou d’une dépression (score supérieur à 3 sur l’échelle d’évaluation d’Hamilton (Hamilton Depression Rating Scale), et autres désordres neurologiques pouvant conduire secondairement à une démence. Etaient également exclus, les sujets présentant des tumeurs ainsi que ceux atteints de pathologies cardiovasculaires, hépatiques ou rénales graves ou encore présentant des déficits visuels ou auditifs importants. Enfin, étaient exclus, les patients sous traitement médicamenteux comprenant des antipsychotiques, des antidépresseurs, des barbituriques, etc.

Le traitement (soit Phosphatidylsérine, soit placebo) était administré sous forme de 3 capsules par jour contenant chacune 100 mg de produit en suspension dans de l’huile de maïs. Il a duré 6 mois. L’état des sujets a été évalué au début et après 3 et 6 mois de traitement.

L’examen comprenait une évaluation clinique, une épreuve d’évaluation du comportement (Plutchik Gériatric Rating Scale (GRS), 1970) et un test permettant d’apprécier les performances cognitives et tout particulièrement les performances mnésiques (Buschke Selective Reminding Test, 1974).

Les résultats montrent une amélioration significative dans le groupe « traité » par rapport au groupe « placebo » des performances cognitives et de l’aspect social du comportemental. En effet, les scores de motivation, d’initiative, d’intérêt à l’environnement, de socialisation ont significativement augmenté.

Les critères d’inclusion choisis étant tels que, avant traitement, les sujets avaient déjà peu besoin d’aide dans la conduite de leur vie quotidienne, il n’est pas étonnant de constater que sur ce point une amélioration n’ait pas pu être constatée. En revanche, une amélioration significative des divers processus de mémorisation et d’apprentissage testés a été mise en évidence par toutes les équipes ayant participé à l’étude. De plus l’évaluation clinique a permis de montrer que le traitement était bien toléré.

Etude de Delwaide et al. (1986):

Ce fut la première étude rigoureuse entreprise chez le sujet humain. Elle concerne 42 patients âgés de 65 à 91 ans souffrant d’une démence sénile, légère ou modérée, de type Alzheimer. Ces patients ont reçu 3 fois par jour pendant 6 semaines une capsule contenant 100 mg de Phosphatidylsérine en suspension dans l’huile.

Trois tests (les échelles d’évaluation de Crichton, de Péri et un test de barrage) ont été pratiqués en début et en fin de traitement, puis 3 semaines après l’arrêt. Les résultats montrent une amélioration significative seulement sur l’échelle d’évaluation de Péri et qui s’évanouit en 3 semaines.

Etude de Villardita et al. (1987):

Il s’agit d’une étude multicentrique. 170 sujets présentant des troubles intellectuels modérés ont été recrutés. 85 d’entre eux ont pris 3 fois par jour pendant 90 jours une capsule contenant 100 mg de Phosphatidylsérine, les autres ont eu un traitement placebo.

Les tests pratiqués au début de l’étude puis en milieu et fin de traitement montrent une amélioration significative de la vigilance, de l’attention et de la fonction mnésique.

Des résultats analogues maintenus 30 jours après la fin du traitement ont été obtenus par Palmieri et al. (1987) : ils montrent en outre une amélioration comportementale dans la vie quotidienne avec moins d’apathie et d’absence.

Chez des sujets atteints d’artériosclérose cérébrale, l’amélioration ne fut sensible que sur le seul test (flickerfusion frequency) qui avant le début du traitement montrait un score moyen inférieur à la normale (Ransmayr et al. 1987).

Etude Amaducci:

Cette étude multicentrique a été présentée par Amaducci et le groupe italien d’étude multicentrique de la démence (1988).

Elle a suivi l’adoption des critères proposés par la NINCDS-ADRDA. Cette étude qui a porté sur des patients présentant une maladie d’Alzheimer, a duré 6 mois. Elle met en évidence une légère amélioration dans le groupe traité par rapport au groupe placebo. Cette amélioration est durable (au moins 3 mois après l’arrêt du traitement) et d’autant plus substantielle et significative que les sujets étaient sévèrement atteints.

Etude de Fünfgeld et al. (1987-1989):

Cette équipe s’est intéressée à des sujets atteints de Parkinson et de maladie d’Alzheimer. Les résultats de leurs études sont encourageants. L’amélioration de l’électroencéphalogramme (EEG) et celle des performances motrices et cognitives des sujets mériteraient d’être confirmées par une étude en double aveugle.

L’ensemble des résultats obtenus tant chez les sujets âgés atteints de troubles cognitifs modérés, que chez les sujets atteints d’AD, de Parkinson ou d’encéphalopathie artérioscléreuse a encouragé Maggioni et al. (1990) à tenter le traitement de sujets âgés dépressifs par la Phosphatidylsérine.

Ces auteurs ont obtenu une amélioration significative des symptômes dépressifs, de la mémoire et du comportement en général. Ce travail préliminaire mériterait d’être repris avec un plan expérimental plus rigoureux et sur un plus grand nombre des sujets.

Quantifier précisément l’amélioration au moyen des résultats des tests subis par les sujets avant et après quelques mois de traitement est difficile. La comparaison de résultats moyens de groupes différents a cependant permis à Crook (1991) de montrer que dans son étude le traitement administré à des sujets de 64 ans les rendait comparables à des sujets de 52 ans. En effet, la diminution de score obtenu au test utilisé dans cette étude est d’environ 7 points entre 25 et 65 ans et elle est linéaire. Un changement de 2 points tel qu’obtenu avec le traitement peut être traduit en un recul de 12 ans.

Résumé des études cliniques:

Les études mettent en évidence une efficacité certaine de la phosphatidylsérine administrée (en général à la dose de 300 mg/j) pendant plusieurs semaines par voie orale.

•    D’une part chez le sujet âgé atteint de troubles mnésiques et cognitifs normalement associés au vieillissement.

•    D’autre part, chez le patient atteint de maladie d’Alzheimer.

Le produit n’améliore pas le sujet normal, améliore en particulier le sujet légèrement ou modérément atteint mais il n’est évidemment pas efficace quand trop de cellules nerveuses sont mortes.

L’efficacité du traitement est atteinte en deux mois environ et dure au moins trois mois après l’arrêt d’un traitement de six mois. Ce décours temporel suggère un effet cumulatif ce qui justifie, semble-t-il, la dose d’entretien de 100 mg par jour souvent prescrite. Cependant, il n’existe pas encore à ce jour d’études rigoureuses pour appuyer cette recommandation.

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